Le mariage juif

Le mariage juif

Le mariage juif : quelle signification ?

Le mariage, dans la religion juive, symbolise l'union d'un homme et d'une femme dans le but de fonder une famille. Les juifs sont fortement attachés à certaines traditions et à un rituel précis, réglementé par la religion juive. Ce cérémonial symbolise bien sûr la beauté de l'amour du jeune couple, mais également les obligations qu'auront les époux l'un envers l'autre ainsi qu'envers le peuple juif.

Le mariage symbolise l'union d'un homme et d'une femme dans le but de fonder une famille."

Dans le judaïsme, le mariage est très important : dans la Torah, n'est appelé homme que Torah, celui qui est marié. Et les maîtres disent « Un homme sans femme n'est pas un homme ». La Torah commence d'ailleurs par la lettre Beth, qui signifie foyer, ce qui montre l'importance de bâtir son foyer, et de se marier.

Le mariage juif : le choix de la date

Certains jours sont interdits pour un mariage : le jour de sabbat (le samedi), les jours de fête juive et les jours de jeûne.

Le mariage juif : les formalités

Pour vous unir religieusement, il faudra d'abord vous marier civilement, à la mairie.

Pour se marier dans la tradition juive, les futurs époux devront fournir au rabbin un dossier comportant un extrait d'acte de naissance, un acte de mariage de leurs parents (la Kétouba) ainsi que le livret de famille des parents et des mariés afin de prouver leur judaïsme. En effet, les deux futurs époux doivent être impérativement juifs pour pouvoir se marier. Dans le cas contraire, une conversion au judaïsme serait nécessaire pour procéder à une cérémonie juive de mariage.

Le couple devra en outre contacter le rabbin au-moins trois mois avant la cérémonie religieuse. Si les deux futurs époux n'appartiennent pas au même rite juif, le plus souvent, celui de l'époux sera retenu.

Pendant ces mois de préparation au mariage juif, la future mariée participera à des réunions avec la femme du rabbin et sera purifiée par le Mikvé, un bain rituel dans lequel la future mariée sera plongée. De son côté, le futur époux rencontrera plusieurs fois le rabbin. Lors de ces réunions, les futurs époux étudieront la Niddah, c'était à dire les lois de pureté familiale, régissant les droits et devoirs des mariés.

Les futurs mariés utiliseront ces mois pour approfondir leur réflexion, pour se préparer religieusement et spirituellement."

Les futurs mariés, le ‘Hatan (le marié) comme la Kala (la mariée), utiliseront ces mois pour se préparer à la cérémonie du jour J, mais aussi pour approfondir leur réflexion, pour se préparer religieusement et spirituellement.

Vous devrez choisir au-moins deux témoins, ils ne peuvent être que des hommes, de religion juive, et ne peuvent pas être choisis dans la famille des mariés.

Le mariage juif, quelques traditions

Il y a bien longtemps, lorsque le mari décédait, si le couple marié n'avait pas eu d'enfants, c'était le frère du mari qui devait épouser la mariée devenue veuve, afin de pouvoir donner une descendance au défunt.

Cependant, la cérémonie du Yabam permettait à la femme, si elle le désirait, de ne pas épouser son beau-frère : pour cela, elle devait, lors de la cérémonie, cracher sur la chaussure de son beau-frère, comme pour briser cette obligation.

La Niddah

La Niddah est le principal commandement de l'ensemble des lois de pureté familiales (appelées taharat hamishpa'ha).

Le principe est que la femme est considérée comme rituellement impure pendant ses menstruations, ce qui oblige à une séparation physique temporaire du couple. Sans pour autant ne plus vivre ensemble pendant ces périodes mensuelles, le couple s'abstiendra de relations physiques, notamment sexuelles et pourra également dormir séparément. A la fin de ces périodes, il est de coutume que la femme se rende au bain rituel, le Mikvé, pour se purifier. Ce commandement est aujourd'hui parfois remis en cause, mais de nombreux rabbins le considère encore comme l'un des plus importants du judaïsme.

Le déroulement de la cérémonie de mariage juif

Kabalat Panim

Il est d'usage que les futurs époux ne se voient pas la semaine précédant le mariage. Juste avant la cérémonie, le ‘Hatan et la Kala reçoivent leurs invités, c'est la Kabalat Panim. Les futurs mariés sont comme un roi et une rêne, la Kala recevant ses invités assise sur un trône, le ‘Hatan étant entouré des siens, buvant et chantant pour lui. Jusqu'au repas, les futurs époux auront jeûné depuis le matin du mariage.

Badeken

Le marié retrouve ensuite sa future épouse et pose un voile sur son visage, le badeken.

Le voile symbolise la pudeur de la mariée, et le fait que c'est la grandeur d'âme, plus que la beauté, qui est importante. A travers le badeken, le marié s'engage à protéger et à assurer à sa mariée de quoi se vêtir. Cela évoque également Rebecca, voilant son visage avant d'épouser Isaac.

‘Houpa

La fête juive est célébrée sous la ‘Houpa, une tenture symbolisant le futur foyer des jeunes époux. Il est ouvert de toute part, symbolisant l'hospitalité du futur foyer, à l'image de la tente de Sarah et Abraham. Le plus souvent, la ‘Houpa est dressée dehors, sous les étoiles, rappelant la promesse de Dieu à Abraham, selon laquelle sa descendance serait aussi nombreuse que les étoiles.

Sous la ‘Houpa, les futurs époux ne portent pas de bijoux, car ils acceptent de s'unir, quelles que soient les contraintes matérielles.

Traditionnellement, la future mariée, si elle est ashkénaze, doit tourner autour de son époux sept fois, ce qui rappelle les sept jours de la création du monde, la plénitude de leur foyer, le chiffre 7 en étant le symbole, ou encore les sept fois où sont écrites dans la Torah « et quand l'homme prend femme ».

Kidouchin

De nos jours, les fiançailles, Kidouchin, ont lieu juste avant le mariage. Au temps du Talmud, elles avaient lieu six mois à un an avant le mariage. Aujourd'hui, cela n'empêche pas les futurs époux d'avoir des fiançailles quelques mois avant leur mariage, l'occasion de fêter l'annonce du prochain mariage, même si les fiançailles de la Torah auront lieu le jour du mariage.

Sous la ‘Houpa, le couple commence en buvant une coupe de vin, symbolisant leur devenir d'époux.

Le marié remet ensuite une alliance à sa future épouse : un anneau d'or, sans ornements, symbole de pureté et de simplicité, à l'image du mariage.

La remise de l'alliance est très officielle, car c'est après avoir passé l'anneau à l'index droit de la mariée que le couple est déclaré marié. En lui remettant l'anneau, devant deux témoins, le ‘Hatan prononce les mots suivants : « Te voici sanctifiée à moi par cet anneau, selon la loi de Moïse et d'Israël ».

C'est après avoir passé l'anneau à l'index droit de la mariée que le couple est déclaré marié."

Ketouba

La Ketouba est ensuite lue, dans sa version araméenne. Elle constitue l'acte de mariage, et sera ensuite signée par les témoins. Dans ce texte, le marié s'engage à protéger, à nourrir et à vêtir son épouse. Devenue propriété de la mariée, la Ketouba sera ensuite conservée par les mariés, dans leur maison, et parfois même encadrée. Parfois, ce sont les parents de la mariée qui conservent la Ketouba.

 

Cheva Bra'hot

Les jeunes gens sont désormais mariés. Le rabbin procède maintenant à sept bénédictions, les Cheva Bra'hot, devant une seconde coupe de vin, qui sera ensuite bue par les mariés. Le rabbin demande, par ces bénédictions, que Dieu entre dans le nouveau foyer et qu'il y fasse régner la paix, la plus grande de toutes les bénédictions.

 

Le bris du verre

Le 'Hatan casse avec le pied un verre posé sur le sol. Ce geste rappelle qu'aucune joie ne sera totale, depuis la destruction du Temple de Jérusalem, et rappelle en même temps l'appartenance du couple au peuple juif et à son histoire. Avant de casser le verre, le jeune marié prononce ces versets : « Si je t'oublie Jérusalem, que ma main droite m'oublie. Que ma langue se colle à mon palais si je n'évoque pas ton souvenir, si je ne place Jérusalem au sommet de ma joie. »

 

Le bris de verre marque la fin de la cérémonie. Les invités félicitent les mariés de leurs « Mazel Tov »."

 

En Israël, la brisure du verre a lieu avant la lecture de la Ketouba.

Le bris de verre marque la fin de la cérémonie, le couple peut se lever et quitter la ‘Houpa, en compagnie de leurs invités, qui les félicitent de leurs « Mazel Tov ».

 

Yi'Houd

Le couple, s'il est askhénaze, se rend ensuite dans une pièce où il pourra être seul un moment. Ce moment symbolise que le couple est désormais marié, et que les époux peuvent vivre ensemble.

 

Seouda

Le jeûne des mariés prend fin, et le repas de noce, ou Seouda, peut débuter. Le repas sera agrémenté de danses, de musiques, ou même de tours de jonglerie et d'acrobates.

 

Birkat Hamazon

Après le repas, le Birkat Hamazon (Actions de Grâces) est récité et les bénédictions des Cheva Bra'hot sont dites de nouveau.

Les sept jours suivant le mariage constituent la semaine des Cheva Bra'hot, pendant laquelle les bénédictions seront récitées après chaque repas, et pendant laquelle un repas de fête pourra être donné en l'honneur des mariés, par les plus proches des mariés.

Musiques pour un mariage juif

Pour votre entrée sous la ‘Houpa, la tenture symbolisant le futur foyer des jeunes époux, vous avez le choix de la musique.

Voici quelques suggestions de musiques juives

  • Boi Kala (Noa)
  • Ha'or bechayai (Ninet Taib)
  • Harei at mekoudeshet li (shlomi Shabat)
  • Lekol echad (shlomi Shabat)
  • Shir Le Ahava (gaya)
  • Bo (Ivri Lider)
  • Zachiti Le'ehov (Ivri Lider)
  • Latet (Boaz Sharabi)
  • Kach lecha isha (Chalom Chanor)
  • Ein od Yom (Ron Shoval)
  • Ani ve ata (Arik Einstein)
  • Li Ve Lach (Arik Einstein)
  • Shir Mispar 8 (Sheva et Arik Einstein)
  • Shir l'maalot(Sheva)
  • Hi lo doma (Arkadi Duchin)
  • Avi Lach (Ehud Banai)
  • At lo kmo koulam(Mashina)
  • Ahuvati (Mashina)
  • Ahava Ketana (Shiri Maimon)
  • Nitsacht iti hagadol (Amir Benayoun)
  • Ahava (Daniel Solomon)
  • At Mekudeshet li (Eti Ankri)
  • Ha-tinassi li (Regev Hod)
  • Ve Ech Shelo (Ariel Zilber)
  • Brit Olam (Matti Caspi)
  • Kelim Shlouvim (Gidi Gov)
  • Bechol makom(Shlomi Shabat/Shiri Maimon)
  • Mtachat Lashamayim (David Broza)
  • Jerusalem (Shirel)
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